Chèque énergie : est-ce que tu y as droit ?

Le chèque énergie est un dispositif d’aide financière parmi de nombreux autres liés eux-aussi à l’énergie : prime énergie, prime de transition énergétique, certificats d’économies d’énergie, CITE, etc. Ces aides sont tellement nombreuses qu’il est parfois difficile de s’y retrouver. Alors, à quelles aides est-ce que tu as droit ? Sous quelles conditions ? Pour quel usage ? ABC Argent te permet aujourd’hui d’y voir plus clair.

Le chèque énergie : une aide globale, simple et solidaire

À la différence des autres aides, le chèque énergie peut être utilisé non seulement pour payer des travaux de rénovation, mais aussi pour des dépenses courantes de consommation d’énergie de tout type (électricité, gaz, fioul, bois, charbon, etc.). C’est en raison de cet usage global que cet article lui est en grande partie consacré.

Le dispositif est simple parce que tu n’as besoin de faire aucune démarche particulière pour recevoir ton chèque énergie. Enfin, il est solidaire parce qu’il est attribué sous conditions de ressources aux 5,8 millions de ménages les plus modestes. En fait, depuis 2018, il remplace les anciens tarifs sociaux EDF et gaz.

On va d’ailleurs voir tout ça plus en détails.

Le chèque énergie, c’est pour qui et c’est combien ?

Tu as droit au chèque énergie si le revenu fiscal de référence de ton ménage est inférieur à :

• 10 700 € si tu vis seul,
• 16 050 € si tu partages ton logement avec une autre personne,
• 19 260 € si vous êtes 3 occupants,
• et ainsi de suite en ajoutant 3 210 € par occupant supplémentaire.

Si tu entres dans ces critères, tu recevras automatiquement ton chèque énergie, par La Poste, dans le courant du mois d’avril.

En 2020, le montant du chèque énergie varie entre 48 € et 277 €, selon le revenu fiscal de référence et le nombre d’occupants du logement.

Qu’est-ce que tu peux payer avec le chèque énergie ?

Tu peux utiliser ton chèque énergie pour payer :

• tes factures d’énergie, quels que soient le fournisseur et la nature de l’énergie,
• ta redevance de logement-foyer (puisque dans ce cas tu n’as pas de facture d’énergie à ton nom),
• toute dépense d’isolation de ton logement ou d’équipement qui génère des économies d’énergie, selon les mêmes critères d’éligibilité que pour le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE).

Sache que dans ce dernier cas, tu as la possibilité de demander une prolongation de 2 ans de la validité de ton chèque énergie. Pour les autres cas, c’est la date de validité normale qui s’applique : le 31 mars de l’année suivante. Ça te laisse quand même près d’un an après réception.

Les droits associés au chèque énergie

Si tu as droit au chèque énergie, tu bénéficies automatiquement d’autres avantages associés.

D’abord, en cas de déménagement, tu pourras demander l’exonération des frais de mise en service de ton nouveau contrat, auprès d’EDF ou de tout autre fournisseur d’électricité ou de gaz de ton choix.

Aussi, en cas d’incident de paiement, tu pourras bénéficier du maintien de la puissance électrique en période hivernale, d’une réduction sur les frais d’intervention pour suspension de fourniture d’énergie ou réduction de puissance, et d’une exonération des frais liés à un rejet de paiement.

Il faut bien distinguer le chèque énergie et la prime énergie, qu’on appelle aussi parfois « coup de pouce économies d’énergie ».

La prime énergie et quelques autres dispositifs

Il y a tellement de dispositifs d’aide liés à l’énergie, avec des appellations très proches, qu’il est facile de les confondre. En particulier, il faut bien distinguer le chèque énergie et la prime énergie, qu’on appelle aussi parfois « coup de pouce économies d’énergie ».

La prime énergie permet de payer des dépenses d’économie d’énergie telles que des travaux d’isolation des combles, toitures et planchers bas, ou le remplacement de certaines chaudières par un système utilisant des énergies renouvelables. Tu peux en faire la demande jusqu’au 31 décembre 2020. Selon tes ressources et le type de dépenses, le montant de la prime énergie peut s’élever jusqu’à 4000 € (ou 30 € / m2 pour l’isolation).

Ensuite, il ne faut pas confondre cette prime énergie avec la prime de transition énergétique. Nommée aussi « MaPrimeRénov’ », elle est destinée uniquement aux propriétaires occupants de leur habitation principale. Elle aide aussi à financer certains travaux et dépenses de rénovation énergétique. Selon tes ressources et le type de travaux et dépenses, elle peut atteindre jusqu’à 20 000 € étalés sur 5 ans.

Si tu es propriétaire de ta résidence principale mais que tu n’as pas droit à la prime de transition énergétique, tout n’est pas perdu. Tu peux peut-être bénéficier du crédit d’impôt pour la transition énergétique, le CITE. Son montant est plafonné à 2400 € pour un célibataire ou 4800 € pour un couple, et jusqu’à 75% du montant des travaux. Penses-y lors de ta prochaine déclaration d’impôt !

Enfin, les certificats d’économie d’énergie (CEE) sont d’autres aides aux travaux de rénovation énergétique, proposées par EDF et tous les principaux fournisseurs d’énergie. Renseigne-toi sur les offres qu’ils proposent.

A noter : afin de bénéficier de toutes ces aides, les travaux doivent être réalisés par un professionnel reconnu garant de l’environnement (RGE). Et oui, en plus, tu fais un geste pour la planète !

Parmi tous ces dispositifs, parfois cumulables, seul le chèque énergie ne requiert aucune démarche de ta part. Et lui seul peut être utilisé pour payer ta facture EDF ou gaz. Quant à la prime énergie et aux autres aides présentées dans cet article, elles concernent exclusivement des travaux ou installations de nouveaux équipements. Et tu devras en faire la demande. Ne passe donc pas à côté de ces coups de pouce pour faire des économies sur ta facture d’énergie !